La Syrie a recherché, produit et utilisé des armes de destruction massive depuis 1979[1], notamment via le Centre d'études et de recherches scientifiques (CERS) chargé de développer des armes chimiques et bactériologiques[2]. La Syrie est signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Le , la Syrie admet posséder un stock d'armes chimiques dont elle revendique l'utilisation potentielle uniquement en cas d'attaque de pays étrangers[3]. Durant la guerre civile syrienne, les forces armées reconduisent des essais d'armes chimiques dans une base près d'Alep[4],[5] et perpétuent de nombreuses attaques chimiques sur des zones aux mains de l'opposition, les plus meurtrières étant des attaques au sarin dont massacre de la Ghouta en 2013 et l'attaque chimique de Khan Cheikoun en 2017, et de nombreuses attaques au chlore, dont la plus meurtrière est l'attaque chimique de Douma en 2018[6],[7],[8].
Les armes chimiques ont toujours été un point de discussion entre le gouvernement syrien et la communauté internationale, et le régime de Bachar el-Assad affirme qu'une éventuelle intervention militaire conduirait à l'utilisation de telles armes par l'armée syrienne. Cependant, des scientifiques syriens en exil affirment que, dès 2009, le raïs préparait une possible utilisation d'agents chimiques contre la population en cas de troubles internes[9]. Pendant la révolution puis la guerre civile syrienne, le régime syrien est accusé de plus de 300 attaques chimiques, essentiellement au chlore et au sarin, sur des zones tenues par des groupes d'opposition, tuant plusieurs centaines de civils[10].